Le Maroc de l’ouverture, de la tolérance et du vivre-ensemble a été célébré à l’occasion d’un dîner de Gala, organisé, le 13 avril dernier à Montréal, par l’Association «Mémoires et Dialogue», à l’occasion de son 5ème anniversaire.

DinerCet événement, aux couleurs et saveurs marocaines, a été marqué par la présence notamment de l’ambassadeur du Maroc à Ottawa, Mme Nouzha Chekrouni, de la Consule générale du Royaume à Montréal, Mme Habiba Zemmouri, de l’ancien Premier ministre québécois, Bernard Landry, de représentants de la ville de Montréal, de plusieurs membres et représentants des communautés marocaines musulmane et juive établies au Canada et d’autres hauts dignitaires.

Cette soirée, agrémentée de morceaux de musique interprétés par un groupe de musiciens marocains de confessions musulmane et juive, a été également l’occasion de rendre hommage à MM. Moulay Hafid Elalamy, ministre du commerce, de l’industrie, de l’investissement et de l’économie numérique, et à Sydney Toledano, PDG de Christian Dior Couture.

A cette occasion, M. André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi, a tenu à saluer la démarche et l’engagement de «Mémoires et Dialogue» qui sont «au coeur des fondements les plus exaltants de l’universalité de notre société et de l’exemplarité de notre résilience collective, face aux mirages de l’amnésie et aux illusions du déni du savoir vivre-ensemble».

Dans une allocution lue en son nom par un représentant des organisateurs, le Conseiller du Souverain a précisé qu’en honorant MM. Elalamy et Toledano, l’on célèbre «l’exceptionnelle réussite et le rayonnement» de deux personnalités qui symbolisent «l’art de tous les possibles, celui de notre Maroc qui a le talent d’afficher avec fierté le pluralisme et la solidarité de toutes ses diasporas».

«Ce Maroc qui vibre et réussit sous toutes les latitudes et tous les continents et qui a fait le choix d’associer sa réussite à l’irréfragabilité de nos mémoires, enracinées dans la richesse et les promesses de leur diversité», a soutenu M. Azoulay.

De son côté, l’ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni a souligné que le Maroc, terre d’ouverture et de tolérance, rayonne à travers le monde et particulièrement au Canada, et se positionne en «modèle de convivialité et d’harmonie entre musulmans et juifs», ajoutant que cette dynamique n’est pas le fruit du hasard mais d’une volonté commune de tous les acteurs impliqués avec foi et conviction dans le renforcement de «la singularité du modèle marocain».

Mme Chekrouni a affirmé que sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc, à la croisée des continents et des civilisations, a fait le choix en ces temps de tourmente, de montrer la voie de la paix et de la stabilité, précisant que grâce à une vision clairvoyante, le Royaume a embrassé les changements avec courage pour une société marocaine inclusive, plurielle et unie, qui valorise ses affluents arabo-musulman, amazigh, juif, hassani et andalous, ceux-là mêmes qui «l’enrichissent et cimentent son unité».

Elle a, dans ce sens, rappelé la tenue en janvier dernier à Marrakech de la conférence sur la protection des minorités religieuses en terre d’Islam, une première dans le monde arabe et un moment fort qui se voulait être un message pour que le monde ne sombre pas dans les méandres de l’obscurantisme.

Mme l’Ambassadeur a, en outre, indiqué que cet événement rend hommage à deux personnalités marocaines qui symbolisent le succès dans le monde des affaires et personnifient la persévérance et la détermination à réussir dans les secteurs dans lesquels elles se sont investies.

Pour sa part, M. Elalamy a mis en exergue la culture d’ouverture au Maroc ainsi que la symbiose et les valeurs de partage et du vivre-ensemble qui caractérisent la société marocaine, tout en soulignant les relations «séculaires et enchevêtrées» liant les Musulmans et Juifs marocains.

Le ministre a, en outre, mis en avant le modèle de l’Islam tolérant et modéré prôné par le Maroc. Un Islam d’ouverture, du juste milieu et du partage, a-t-il dit, ajoutant que plusieurs pays, notamment africains, cherchent à bénéficier de l’expérience réussie du Royaume dans le domaine religieux pour la formation de leurs imams afin d’être fortement imprégnés de l’image correcte de l’Islam et de ses préceptes authentiques.

M. Elalamy a saisi aussi l’occasion pour souligner l’essor économique, notamment industriel que connaît le Maroc sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, tout en invitant les investisseurs canadiens et québécois à saisir les opportunités d’affaires offertes par le Royaume en tant que grande plate-forme régionale et porte d’accès au continent africain qui connaît une grande émergence.

Il a ainsi appelé la communauté des hommes d’affaires au Canada à tirer profit de la dynamique de développement et de transformation économique en Afrique qui est porteuse de grandes opportunités, dans le cadre d’un partenariat triangulaire non encore largement exploité.

Dans la même lignée, M. Toledano a fait part de son grand amour à l’égard du Maroc où il a vu le jour, mettant en avant le rôle joué par feu SM Mohammed V dans la protection des Marocains de confession juive contre les lois antisémites du régime de Vichy, et sa ferme opposition à toute ségrégation ou discrimination entre Ses sujets, quelles que soient leurs religions.

Il a également mis en relief la Haute bienveillance et l’intérêt constant accordés par SM le Roi Mohammed VI et feu Sa Majesté Hassan II aux Juifs marocains, qui ont vécu au Maroc depuis des milliers d’années et qui vouent toujours un amour éternel et inconditionnel pour le Royaume.

M. Toledano a, dans ce cadre, invité les Canadiens à visiter le Maroc, un pays stable qui ne cesse de connaître un développement «incroyable et remarquable» dans les différents domaines.

Dans la même veine, Mme Souad Elmallem, co-présidente de «Mémoires et Dialogue» a indiqué que «l’exception marocaine est exportable», y compris en terre québécoise, estimant qu’il y a quelque chose d’incongrue à vouloir importer des conflits alors que Juifs et Musulmans doivent plus que jamais se tendre la main.

Elle a saisi l’occasion pour saluer le rôle joué et les gestes posés par l’ancien Premier ministre québécois, Bernard Landry pour encourager la concorde et soutenir l’intégration et la réussite de l’ensemble des Québécois originaires du Maroc.

Mme Elmallem a ajouté que «Mémoires et Dialogue» est, à l’image de la ville de Montréal, un mélange de cultures, de personnalités et de talents réunis autour des valeurs de dialogue, d’ouverture, de tolérance, de paix et du vivre-ensemble. 

Pour sa part, Dr. Emile Elfassi, co-président de «Mémoires et Dialogue» a affirmé que le judaïsme marocain vit une période unique de son histoire dans un monde en plein tourment, tout en soulignant «la singularité et l’exemplarité» du Royaume, terre de dialogue et de coexistence.

Il a, à ce propos, indiqué que «Mémoires et Dialogue» est une expression de ce constat et de cette reconnaissance, ajoutant que l’association est née aussi de cette ambition de célébrer ce cachet authentique du Maroc.

Le Maroc, a-t-il précisé, a toujours refusé d’établir une quelconque distinction entre ses enfants d’origine arabo-musulmane, berbère, juive, andalouse ou hassanie, comme l’ont courageusement montré Feu Sa Majesté Mohammed V, qui a exprimé sa ferme opposition aux lois antisémites du régime Vichy, et Feu Sa Majesté Hassan II.

Ce rejet a été confirmé dans le préambule de la nouvelle Constitution adoptée sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a-t-il soutenu, mettant en exergue la totale liberté au Maroc de la pratique du culte, le sacro-saint respect des cimetières, la réhabilitation du patrimoine cultuel juif et l’existence d’un musée du judaïsme marocain.

Il a, en outre, ajouté que le Maroc demeure sans doute le pays arabe le plus intellectuellement disposé à la grande réconciliation judéo-musulmane.

«Dans les faits, jamais n’a-t-on vu autant de Marocains de confession musulmane réfléchir sur les moyens d’assurer la résistance et la persistance du Judaïsme marocain», a-t-il dit.

Dans le même ordre d’idées, Mme Mary Deros, conseillère associée au Maire de Montréal, a précisé dans une allocution lue au nom de M. Denis Coderre, que le Maroc constitue un «bel exemple du vivre-ensemble et une terre de tolérance et d’ouverture», car tout au long de son histoire, il s’est révélé être «un modèle de cohabitation harmonieuse pour ses diverses communautés», ajoutant que ce respect d’autrui et des groupes culturels et religieux a toujours été empreint d’humanisme et n’a jamais fléchi dans l’histoire contemporaine marocaine.

Mme Deros a souligné que cet attachement aux valeurs d’ouverture continue de guider le Royaume qui se revendique des grandes valeurs universelles comme la tolérance et le respect, notant que ces valeurs sont partagées dans la ville de Montréal qui a abrité l’année dernière le sommet international des maires des grandes villes sur le vivre-ensemble.

Elle s’est, dans ce cadre, félicitée que la réflexion menée et les actions communes entreprises l’an dernier se poursuivront de plus belle en 2017, à l’occasion du 2ème sommet international des Maires sur le vivre-ensemble qui aura lieu à Casablanca.

Pour sa part, le représentant de la Communauté Sépharade Unifiée du Québec, a souligné que le Maroc constitue «la vitrine la plus achevée» du dialogue des cultures et des civilisations et de la compréhension mutuelle.

Mettant en relief l’importance de lutter contre l’islamophobie et l’antisémitisme, il a ajouté que le Maroc constitue «un pays modèle» en termes d’ouverture et de tolérance qui représentent une véritable richesse pour le Royaume.(MAP)

By AEF