Photo DR :Comité de pilotage de la COP22 (Crédit photo : naktube.com)

cop-22-team2Conscient de l’importance extrême que représente le phénomène des changements climatiques et ses éventuels risques dévastateurs dont aucune société, aucune région et aucun État ne peut y échapper, le Royaume du Maroc n’a ménagé aucun effort pour faire de la protection de l’environnement l’un des axes majeurs de la politique qu’il a mise en place pour assurer un développement durable à toutes ses régions.

En effet, le Maroc, soucieux de l’ampleur des défis à relever, a fait montre d’un engagement permanent et sans faille en faveur de l’environnement et du développement durable, et a oeuvré sans relâche à différents niveaux pour mettre en place les outils et les solutions appropriés en vue de faire face à la problématique des dérèglements climatiques et de baliser la voie à la mise en place d’une nouvelle économie verte favorisant une croissance propre.

Concilier développement et   protection de l’environnement

A cet égard, force est de constater que toutes les initiatives, actions ou stratégies adoptées au niveau national pour la préservation de l’environnement et le développement de l’économie verte illustrent, si besoin est, que le Maroc, sous le leadership éclairé de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est profondément résolu, dans le cadre d’une approche intégrée et participative, à concilier le développement socio-économique irréversible que connaît le pays avec l’impératif de la protection de l’environnement, devenue une priorité mondiale et ce, en prônant une politique volontariste ayant pour objectif de renforcer la position du Royaume sur l’échiquier mondial, notamment en matière d’énergies renouvelables.

Cet engagement infaillible du Royaume en faveur du développement durable s’illustre parfaitement par l’organisation, du 07 au 18 novembre prochain à Marrakech, de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22), qui marquera une étape charnière et un tournant crucial dans les efforts de la communauté internationale pour l’opérationnalisation et la mise en application des mécanismes et des outils de protection du climat sur lesquels 195 pays de la planète se sont mis d’accord dans le cadre de la COP21 de Paris.

Le choix du Maroc pour accueillir cet événement majeur n’était pas fortuit, mais il vient consacrer et reconnaître les engagements et efforts du Royaume dans sa lutte contre le réchauffement climatique malgré le fait qu’il ne figure pas sur la liste des pays polluants.

Engagement pour une justice climatique

Cette manifestation planétaire constituera, sans nul doute, l’occasion idoine pour le Maroc pour mettre en exergue ses efforts considérables en matière de réduction des effets des changements climatiques, plaider en faveur d’une contribution effective de tous aux efforts mondiaux de lutte contre le réchauffement climatique et être le porte-voix du continent africain et des Etats insulaires vulnérables à ces dérèglements, surtout que le rapport 2014 du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), a affirmé que l’Afrique sera, d’ici 2050, le continent le plus concerné par le changement climatique.

De l’avis de tous les experts et observateurs, la Conférence de Marrakech sera l’occasion appropriée pour redonner un espoir tant attendu aux peuples qui souffrent le plus des aléas des changements climatiques et traduire dans les faits les multiples engagements pris à Paris.

Dans ce sens, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a appelé solennellement à oeuvrer collectivement au cours de la COP22 à la bonne application de toutes les dispositions de l’Accord de Paris.

« Il nous appartient donc aujourd’hui d’œuvrer collectivement au cours de la 22ème session de la COP, que le Maroc a l’honneur d’accueillir à Marrakech, à la bonne application de toutes les dispositions de cet accord global, équilibré et équitable”, a affirmé le Souverain dans un discours adressé à la cérémonie de signature de l’Accord de Paris sur les changements climatiques au siège des Nations Unies en avril dernier à New York, dont lecture avait été donnée par SAR la Princesse Lalla Hasnaa.

Dans un message fort devant les représentants de près de 170 pays, dont une soixantaine de Chefs d’Etats, qui ont signé l’Accord de Paris lors de ce grand conclave historique, le Souverain a aussi souligné que « Nous avons bon espoir que la COP 22 de Marrakech soit une occasion pour renforcer la prise de conscience mondiale quant à la nécessité de poursuivre l’engagement collectif face aux changements climatiques ».

« Nous aspirons également à l’adoption des procédures et des mécanismes d’opérationnalisation de l’Accord de Paris, dont l’adoption d’un plan d’action pour la période pré-2020 en matière de réduction des émissions, d’adaptation, de financement, de renforcement des capacités, de transfert de technologie et de transparence, notamment en faveur des pays en développement, des pays les moins avancés d’Afrique et d’Amérique latine et des petits Etats insulaires », a ajouté Sa Majesté le Roi.

Pour le Souverain, « Ceci exige de convenir d’une feuille de route concrète, claire et prévisible en vue de mobiliser les fonds nécessaires au financement des projets et, partant, de favoriser le changement que nous entendons réaliser au niveau des schémas de l’investissement privé ».

Rappelant que la COP 21 a permis de poser les fondements d’un nouveau régime climatique solidaire et ambitieux et d’inaugurer l’ère bas-carbone, Sa Majesté le Roi a soutenu que les négociations relatives à la mise en œuvre de l’Accord de Paris constituent un gage d’attachement à l’esprit de solidarité et de responsabilité affiché par la communauté internationale.

Passer des vœux pieux aux actes concrets

A ce propos, le Souverain a lancé un appel à l’adhésion de toutes les parties prenantes pour traduire les engagements pris à Paris en objectifs précis, en mécanismes efficients et en projets concrets et pour transformer ces ambitions en une réalité bénéfique pour la planète et les générations futures.

Voulant faire de la COP22 celle de l’action et de la mise en oeuvre effective de l’Accord de Paris, conformément au Discours et aux Hautes Orientations Royales, l’équipe d’organisation de la Conférence œuvrent sans cesse et en permanence, en coordination avec la présidence française de la COP21 et le secrétariat exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, pour réussir cet événement planétaire.

Dans ce sens, outre les préparatifs qui suivent leur cours, il a été procédé fin avril dernier à Rabat à la présentation de la feuille de route du Maroc pour cette Conférence historique, une feuille composée de cinq principaux axes, dont le premier concerne l’accompagnement et le soutien de la présidence française par la mobilisation d’un grand nombre de parties à accepter, approuver et adhérer à l’Accord de Paris.

Il s’agit également en vertu de cette feuille de route de booster la dynamique pour maintenir l’effort de mobilisation, de façon à ce que les pays développés révisent leurs ambitions contenues dans leurs contributions nationales pour lutter contre les changements climatiques (INDC) et réduisent leurs émissions de CO2 à l’horizon 2020.

Le 3ème axe concerne la consolidation de la mobilisation des acteurs non étatiques et des gouvernements impliqués dans le Plan d’action Lima-Paris (LPAA), alors que le 4ème porte sur l’établissement d’une feuille de route claire et détaillée pour la mobilisation des 100 milliards de dollars d’ici 2020 et des fonds de financement des projets, en donnant la priorité à l’adaptation et en menant des analyses de projets par pays, du type de projets et des sources de financement.

Il est également question d’adopter certains axes prioritaires pour l’agenda pré2020, en accélérant la ratification de l’amendement du protocole de Kyoto et en soutenant les pays en voie de développement dans la préparation de leurs plans d’adaptation.

En somme, si tous s’accordent à dire que la question des changements climatiques est devenue un sujet prioritaire à l’échelle internationale, confirmée par l’Accord historique de Paris, la Conférence de Marrakech sera, elle, le point culminant d’un long processus afin de valoriser tous les acquis réalisés et concrétiser les engagements et promesses prises dans la capitale française pour la réduction des températures à 2° C et la limitation du réchauffement à 1,5° C dans les délais souhaités, le but ultime étant de sauver la planète Terre et l’Humanité toute entière d’un avenir incertain.

 Synthèse Rédaction Maghreb Canada Express

Pour lire l’Édition du mois de Mai 2016, cliquer sur l’image :

By AEF