À l’occasion de  la journée nationale de l’immigrant, le 10 août 2018, l’Association le Printemps pour la Citoyenneté et le Développement (APCD) de Boujniba (Maroc) avait organisé  une rencontre sous le thème ’’l’immigration, un levier de développement local’’ qui avait réuni des natifs de cette ville dont certains vivant à l’étranger , d’autres vivant ailleurs au Maroc. Et dont plusieurs parmi eux ne ce sont pas revus depuis presque un demi siècle.

Dans son allocution de bienvenue, le président en exercice de l’APCD, M. Nabil El Koukh, souligna que l’organisation de cette activité vint rendre hommage aux compétences de cette petite ville minière aussi bien pour leurs actions sur la scène locale, que nationale ou internationale. Et d’ajouter que c’est aussi, l’occasion de célébrer la publication du livre ’’De Boujniba à  Montréal; Parcours du combattant d’un va-nu-pieds’’ dont l’auteur, Abderrahman El Fouladi, un des enfants de cette ville vivant au Canada; a bien voulu prolonger son séjour au Maroc après les festivités ayant souligné le 19ème anniversaire de l’intronisation de SM le Roi Mohammed Vi, pour signer et dédicacer son livre sur les lieux-même de l’Action.

Après l’ouverture des débats animés par la jeune étudiante en médecine Mlle Oumaima Qassab (qui eut, en 2015, la meilleure moyenne au niveau national en baccalauréat), M. Miloud el Kharmoudi, chercheur en migration internationale et secrétaire général de l’APCD,  prit la parole pour souligner que cet événement va être le début d’une large sensibilisation des compétences originaires de Boujniba qui se comptent, selon lui, par centaines à travers le Maroc et  l’étranger, et ce, dans tous les domaines. Et de comparer dans son allocution Boujniba à un arbre géant qui, plus il s’élance vers le ciel, plus ses fruits tombent ailleurs !

Mais, souligna-t-il poétiquement, les oiseaux sont toujours fidèles à leur nids d’origine. Et les immigrants peuvent, en revenant, apporter une très grande contribution que ce soit par un investissement personnel direct, par  un accompagnement des investisseurs de leurs pays de résidence, par des actions sociales et éducatives, en connectant les ONG locales et celles des pays de résidence et, surtout, par le transfert d’expertise dans tous les domaines, et ce, en jouant le rôle de courroie de transmission entre les pays développés et le pays d’origine .

D’autres intervenants, parmi le public, ont abondé dans le même sens; dont certains ont proposé la création de prix-méritas dédiés aux anciens professeurs (comme feu Rakib et Nabaoui) qui ont su motiver des générations.

Certains parmi les immigrants ont, quant à eux, attiré l’attention sur le fait que le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger (CCME) dans son état actuel ne permet pas une forte implication, de leur part,  dans le processus de développement du pays.. Et de formuler le vœux de voir ce Conseil devenir ‘’Le Parlement des marocains du Monde’’. Car , une fois une loi organique le concernant , votée, il pourrait devenir le pont entre les MRE et la sphère décisionnelle : Aussi bien pour participer au développement et au rayonnement du pays que pour régler les problèmes MRE qui, somme toute, n’ont nullement besoin de présence de ces derniers au parlement pour être réglés.

La rencontre se poursuivit par la présentation du Livre ‘’’De Boujniba à  Montréal; Parcours du combattant d’un va-nu-pieds’’ par M. Mourad Bitil, cinématographe et professeur de théâtre (Voir Encadré à droite de cette page) puis la soirée se conclut par la signature-dédicace de quelques dizaine de copies du livre par l’auteur.

Source : APCD

Résumé de la Présentation du livre ‘’De Boujniba à  Montréal; Parcours du combattant d’un va-nu-pieds’’ par M. Mourad Bitil

Moralement, ce récit, certes poignant, est surtout une leçon humaine dont beaucoup ont payé chèrement le prix

Il est aussi une sensibilisation du lecteur à l’importance de la détermination et du courage comme moyens pour réaliser des rêves des fois difficiles… relevant de l’impossible dirai-je.

Le style utilisé est un style cinématographique riche en séquences et en images; un style ou la pudeur est de mise et la légèreté peut parfois porter atteinte au thème mais l’auteur en use pour ne pas choquer le lecteur

Enfin on peut avouer que ce livre est une médiatisation pour une ville boudée par les siens et par le destin… pour ne pas dire par les officiels

On a peut être reproché à notre écrivain A. El Fouladi d’avoir exclu de son récit le volet relations amoureuses comme dans le pain nu de Mohamed Choukri. Mais El Fouladi prône la pudeur, toute la pudeur et rien d’autre que la pudeur.

Avec cette modeste intervention j’espère avoir cerné, et le contenu, et le contenant d’une œuvre oh combien riche en leçons pour les jeunes générations qui se lamentent à longueur de journée sur leur (mauvais) sort sans daigner bouger le petit doigt pour en changer le cours.

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Source : APCD, pour Maghreb Canada Express,, page 14, Vol. XVI, N° 08, Août-septembre 2018

 

By AEF