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(Crédit Photo DR : The Pixelman pixabay.com)

Avec le coronavirus, l’année 2020 a fait plus de morts que la deuxième guerre mondiale. Pire : Pendant la deuxième guerre, l’ennemi avait un visage, alors que le coronavirus est un ennemi redoutable et invisible. Un ennemi ‘’démocratique’’ qui touche les pauvres aussi bien que les puissants de ce monde.

Nombreuses sont les théories du complot à avoir vu le jour concernant cette année, tout particulièrement sur internet, tentant inlassablement d’expliquer en quoi 2020 constituerait la fin de l’humanité. Erreur dans le calendrier grégorien nous ramenant en 2012, précédente date de l’apocalypse, coronavirus inexistant, créé par Bill Gates dans un laboratoire, ou créé afin de réguler la population mondiale?; chaque théorie apporte son lot de surprise.

Une année noire pour le pouvoir d’achat

D’après Aurélie Lebelle et Matthieu Pelloli du « Parisien », Le projet de loi de finances (PLF) pour 2021, a entériné une chute du pouvoir d’achat des Français de 0,5% cette année. « C’est une baisse inédite », concède Olivier Dussopt, le ministre en charge du Budget. Après trois années de hausses (+1,7% en 2017, +1,3% en 2018 et +2,1% en 2019), portées notamment par des baisses d’impôts en faveur des ménages, le recul est sensible.

« Il est lié aux destructions d’emplois, à la baisse d’activité de certains Français qui ont vu leur mission s’arrêter depuis le début du confinement, déplore le ministre du Budget. Il s’agit d’un tassement, d’une érosion. Avec la prise en charge du chômage partiel, pendant et après le confinement, nous avons mis en place les outils de protection des revenus jugés les plus efficaces en Europe. »

A ses côtés, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, enfonce le clou : « On nous a reproché de ne pas avoir soutenu la demande, mais le chômage partiel, qui a coûté 31 milliards d’euros à l’Etat depuis le début de la crise, est un outil de soutien à l’emploi, donc à la demande. D’ailleurs, les ménages français ont épargné 85 milliards d’euros depuis le début de la crise. »

Bercy veut rester optimiste : « Pour nous, c’est une baisse très conjoncturelle, nous prévoyons un rebond de 1,5% du pouvoir d’achat dès 2021 », assure Olivier Dussopt. Dans l’opposition, certains déplorent toutefois le faible nombre de mesures consacrées au pouvoir d’achat des ménages dans le budget 2021. Mis à part les aides à la rénovation énergétique ou à l’achat d’un véhicule propre, peu de dispositifs sont prévus pour stimuler la consommation.

« Le gouvernement aurait pu faire davantage pour inciter les Français à dépenser leur épargne de précaution, regrette Eric Woerth, le président (LR) de la commission des Finances. Il est vrai que de nombreuses mesures d’urgence en faveur des ménages ont déjà été prises ces derniers mois, comme la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire. Mais je pense que le gouvernement aurait pu mettre en place des actions ciblées comme des bons de réductions ou des tickets-restaurants. »

Une année noire pour le tourisme au Maroc

D’après « Le Site Info » marocain du 23/12/2020, le tourisme au Maroc, a pris de plein fouet la crise sans précédent induite par la COVID-19. Une rude épreuve, face à laquelle plusieurs mesures ont été prises en vue d’amortir le choc. Les effets de cette pneumonie virale ont commencé à se faire ressentir dès l’annonce du confinement par les autorités marocaines au cours du troisième mois de l’année et de la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Un coup dur pour les villes touristiques du Royaume qui tournaient au ralenti durant toute cette période spéciale.

Face à cette situation inédite, le Maroc a entrepris une panoplie de mesures et actions à même d’atténuer les répercussions de cette pandémie sur ce secteur important et des plus touchés. On recense particulièrement l’octroi des indemnités CNSS en faveur de milliers de travailleurs de la filière.

Le tourisme tentait ainsi de résister à la morosité absolue et de sortir la tête de l’eau. La levée du confinement, la reprise des déplacements entre les zones d’allégement, la reprise du transport public ferroviaire et routier interurbain, l’ouverture des frontières aux étrangers sous certaines conditions, la reprise des vols, sont toutes des mesures qui ont permis de limiter les dégâts dans le secteur, après une chute libre ayant asphyxié l’économie nationale.

Dans ces conditions, et pour préserver la santé des touristes et mieux les accueillir, un protocole sanitaire a été mis en place. Il s’agit des mesures préventives pour endiguer la propagation du virus notamment la limitation de capacité d’accueil, le respect de la distanciation sociale, le port du masque et la stérilisation continue des établissements hôteliers et des bagages des visiteurs.

En effet, ce mouvement a reculé en moyenne de 71,2% au mois d’octobre, après -77% en septembre et -80,7% en août 2020, relève la même source, notant qu’au titre des 16 premiers jours du mois de novembre 2020, le retrait moyen de ce trafic s’est situé à -68,7%.

Pour leur part, les recettes touristiques se sont repliées de 59,5% au terme des neuf premiers mois de 2020, après +7,1% il y a un an, soit une perte de 35,8 milliards de dirhams. Quant aux arrivées touristiques, elles se sont repliées de 78% contre une baisse de 70% au niveau mondial.

Ainsi, pour donner une impulsion à la filière et insuffler une nouvelle dynamique pour accompagner sa relance et sa transformation, de énormes efforts sont déployés par le Royaume se traduisant par un contrat-programme alliant acteurs publics et privés et recouvrant la période 2020-2022.

Ledit plan repose sur 3 axes principaux importants, à savoir le maintien des emplois et la préservation du tissu économique et de l’emploi, la stimulation de la demande et la transformation structurelle du secteur.

Dans cette approche de préservation d’emplois et de l’outil productif dans les différentes régions du Royaume, l’Office national marocain du tourisme (ONMT) adopte une stratégie de « reconquête agressive » visant à récupérer rapidement les positions du Maroc dans le secteur touristique.

L’ONMT envisage ainsi de transformer cette crise en opportunité et de préserver la compétitivité de la destination Maroc dans un contexte de reconquête des marchés et de concurrence accrue post-covid.

Cette stratégie pour l’année 2021, qui intervient après l’annonce de la campagne nationale de vaccination, prévoit un accompagnement pour l’assouplissement des conditions d’accès au pays, une reconstruction de la capacité en siège aérien, une sécurisation des partenariats avec les TO et une activation de la promotion au niveau du client final.

Que doit-on retenir de positif de l’année 2020 ?

S’il n’y a qu’une chose à retenir, je retiendrai l’élection de Joe Biden aux USA, en espérant qu’avec lui, la situation des noirs américains s’améliorera, et qu’il y aura moins de bavures policières envers les noirs et les classes démunies.

Et puis en définitif, ce coronavirus qui est un virus démocratique, car il touche toutes les classes y compris les puissants de ce monde.

L’arrêt ou le ralentissement d’une partie de l’activité économique, lié à la crise sanitaire, a permis de réduire la pollution atmosphérique dans plusieurs pays. Dès le mois de février, les images satellitaires de la NASA ont démontré que la concentration de dioxyde d’azote (NO2), produit principalement par les véhicules et les centrales thermiques, avait baissé drastiquement dans la ville chinoise de Wuhan, épicentre de l’épidémie de la COVID-19.

Une année ‘’verte’’…

Dans son rapport annuel, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), révèle que la réduction des déplacements, de l’activité industrielle et de la production d’électricité devrait aboutir à une réduction de 7 % des émissions des gaz à effet de serre en 2020. Une bonne nouvelle à nuancer, car cette réduction n’entraînera qu’une baisse de 0,01°C de la température d’ici 2050.

Le vélo a le vent en poupe

En 2019, près de 4 actifs urbains sur 10 déclaraient se rendre au travail à vélo. Une tendance qui s’est nettement accélérée cette année en France. Entre les grèves contre la réforme des retraites du début de l’année et la COVID-19, nombre d’habitants des grandes villes ont choisi de se mettre aux deux roues pour leurs déplacements de proximité et se rendre au bureau. En 2020, le nombre de cyclistes a ainsi augmenté de plus de 200 % sur certains axes dans les grandes villes de France, selon Strava, une application réservée aux piétons et cyclistes.

Cette tendance concerne d’ailleurs toute l’Europe. Aux Pays-Bas, déjà en pointe dans le domaine, les ventes de vélos ont explosé au point que l’on a comparé les achats de vélos aux ventes effrénées de papiers toilette. En Belgique, l’utilisation de vélos a augmenté de 69 %, d’après les statistiques de Google Maps. À Londres, la pratique des deux roues a pris une telle ampleur que le maire de la ville a promis de quadrupler le nombre des pistes cyclables dans la capitale.

Au milieu des annonces liées au coronavirus, la bataille livrée contre la poliomyélite a été gagnée en Afrique. Dans l’indifférence presque générale, l’OMS a  officiellement annoncé le 25 août l’éradication du virus sauvage. « L’une des plus grandes réalisations de santé publique de notre temps », avait déclaré le directeur général de l’organisation, Tedros  Adhanom  Ghebreyesus. Une bonne nouvelle à nuancer car 200 cas de paralysie ont aussi été recensés en Afrique, dont 13 au Soudan. Selon l’article du Monde du 1er septembre 2020, ces cas seraient liés à des souches de virus issus des vaccins oraux.

Interdiction des balades à dos d’animaux

Ce n’est peut être pas une grande chose pour certains, mais pour moi c’est une bonne avancée pour le respect des animaux.

En effet, après l’interdiction des balades à dos d’éléphant en 2019 sur le site d’Angkor, au Cambodge, l’Égypte a décidé, à son tour, de bannir les promenades à dos de chameau près des sites touristiques des Pyramides.

Toujours dans l’intérêt du bien-être animal, la présentation d’animaux sauvages dans les cirques itinérants va être « progressivement » interdite en France, ainsi que la reproduction et l’introduction de nouveaux orques et de dauphins dans les trois delphinariums de l’Hexagone a annoncé le 29 septembre, la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili.

Espérons que ce virus aura ouvert les yeux aux personnes qui ont frôlé la mort, et les a sensibilisés sur le fait qu’on est juste de passage sur cette terre, et que la haine envers l’autre est une perte de temps. Car il faut profiter du temps qui nous est imparti pour tendre la main aux plus démunis, qui ont eu moins de chance, et tendre vers un monde meilleur. Car avec ce virus qui se développe avec la vitesse grand « V », nul n’est à l’abri.

Bonne année 2021 quand même !

Par Mustapha Bouhaddar pour Maghreb Canada Express, Vol. XIX, N°01 , pages 3 et 4, Janvier 2021

 

 

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