EN MARGE DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA FMC
Le
Maroc évolue plus vite que les Marocains
Démocratie n’est pas anarchie
Ces temps derniers, beaucoup de zigotos ce sont
auto-proclamés circonstanciellement démocrates. Il fallait que la fédération
marocaine du Canada accepte qu’ils viennent vomir dessus pour qu’elle soit
démocratique. Quand on a une maturité de la démocratie, on doit être
conscient que, comme toute valeur qui se respecte, elle a ses propres règles
et ses propres limites. Pensez-vous qu’un Canadien pourrait avoir accès à
une séance de la Chambre des communes à Ottawa sans y être invité ? Et
pourtant, le Canada est un pays démocratique, jusqu’à nouvel ordre. Ces
prétendus notables qui veulent justement être au-dessus des règles établies
voulaient venir opiner (pour ne pas dire blâmer) et disparaître dans la
brume jusqu'à la prochaine assemblée.
Le Maroc évolue plus vite que les Marocains
La communauté a hérité, en la personne de
certains de ses membres, d’un vrai boulet. C’est un passif qu‘elle traîne
depuis quelques années. Au moment où le Maroc évolue de façon spectaculaire,
certains individus nostalgiques d’une certaine époque n’arrivent pas à
échapper à la pesanteur et à l’inertie d’un passé lourd de sens. Ils
continuent à œuvrer à l’ancienne, en dépit des aspirations de leurs
concitoyens. Ces gens font leur pain (et leurs potins) dans l’intoxication,
la fourberie et la manipulation de l’opinion publique à travers leur
folklore pseudo-médiatique.
Deux générations : deux tendances et deux
visions
Au sein de la communauté, nous assistons à
l’émergence d’un leadership incarné par une nouvelle génération, qui a le
sens de l’honneur et qui rompt avec une culture désormais révolue. Une
culture qui faisait dans le cafouillage, le truchement et la manigance. Tout
cela laisse désormais place à plus de transparence. Je dénonce ici une
culture et non pas des individus eux-mêmes, car il y a bien sûr des hommes
et des femmes qui ont servi le mouvement associatif par le passé avec
intégrité et dévouement, bien souvent au détriment de leur santé et de leur
vie familiale. Le grand défi pour le leadership de la fédération est d’avoir
l’audace de maintenir le cap pour faire évoluer les mentalités. La
fédération doit se concentrer sur sa mission, mobiliser ses forces vives
pour faire des trois prochaines années des années de réalisations. Et
laisser les jappeurs aboyer jusqu’à l’éclatement de leurs cordes vocales.
Les instances de la fédération sont–elles
représentatives ?
La seule instance formelle connue de la
fédération est son conseil d’administration. Or, à l’examen de ce conseil
d’administration,on s’aperçoit qu’y siégent des ingénieurs, des comptables,
des électriciens, des médecins, des sportifs, des agents immobiliers, des
travailleurs sociaux, des étudiants, des jeunes, des moins jeunes, des
femmes, des hommes, des gens de la première génération, d’autres de la
deuxième…, et la liste est non exhaustive. La fédération est bel et bien
multisectorielle et multigénérationnelle. Il ne manque qu’un boucher et un
coiffeur de la rue Jean-Talon et éventuellement une Neggafa pour que le
spectre soit complet!
Seules les personnes qui veulent être
accueillies avec le tapis rouge, sans être invitées, accusent la fédération
de ne pas être représentative. Il est temps que ces gens abandonnent leur
amour propre et acceptent de contribuer en toute humilité au développement
de leur communauté, s’ils sont de bonne foi.
Une transparence totale
La fédération a rendu publics ses états
financiers et son rapport d’activités. Elle est même allée plus loin que ce
qu’on peut exiger d’une corporation en publiant ses rapports de façon
nominative. La fédération a montré patte blanche. Beaucoup d’associations
qui se gargarisent de la démocratie n’en feraient pas autant.
Un leadership rigoureux
La fédération a toujours eu un bon leadership,
d’abord en la personne de Said Chargui et ensuite du Dr Abdelaziz Chrigui.
La période Chargui n’est plus d’actualité alors je ne l’aborderai pas. Quant
au Dr Chrigui, il s’agit, à ma connaissance d’un homme d’une intégrité
irréprochable. Malheureusement, pour certains, l’intégrité devient un défaut
dès qu’elle vient contrecarrer leurs intérêts propres. En fait, ce qu’on
reproche à la présidence de la fédération, c’est son intransigeance, sa
rigueur, son zèle et son intégrité. Somme toute, la fédération n’est plus la
vache à lait pour personne (pour s’en rendre compte, il suffit d’examiner
les chiffres de l’exercice financier 2005) .À dire vrai toute cette
mascarade était prévisible car lorsqu’on retire à un bébé son biberon, on
doit s’attendre à ce qu’il fasse sa petite crise.
La fédération est souveraine
Comme toute corporation qui se respecte, la
fédération doit, certes, être démocratique mais aussi souveraine. Souveraine
dans ses orientations et ces décisions. Elle n’a de compte à rendre qu’à ses
membres. Elle a toute la latitude dans la définition de ses partenariats et
le choix de ses partenaires. Quant à ses relations-médias, elle a le droit
de définir ses axes de communications et de diffuser ses communications dans
les médias de son choix. Sans rendre compte à personne surtout pas à ceux
qui prêchent pour leur paroisse et qui sont en flagrant conflit d’intérêt.
Morale de l’histoire
Ne soyons pas comme les petits peuples qui tuent
leurs prophètes.
Ahmed Benbouzid
Ahmed_benbouzid@yahoo.fr |